Mobilisation AESH pour obtenir une vraie reconnaissance professionnelle (12h au rectorat de Grenoble)

Quand

3 octobre 2023 
12h00 – 17h00 

Rectorat de Grenoble
7 place Bir-​Hakeim, GRENOBLE, 38021 

Type d’évènement

La lutte continue : en grève le 3 octobre ! AESH, un métier, un statut, une reconnaissance… Nous n’y sommes toujours pas !

📢 Rassemblement devant le Rectorat de Grenoble
➡️ 12h pique-nique revendicatif
➡️ 13h30 AG des AESH et personnels

Depuis de nom­breuses années, les AESH se mobi­lisent pour obte­nir une recon­nais­sance pro­fes­sion­nelle. Malgré une prise de conscience géné­rale, les réponses sta­tu­taires res­tent lar­ge­ment insuf­fi­santes pour reva­lo­ri­ser un métier tant dénigré.

Nous assis­tons à une ren­trée chao­tique et, les AESH ne font pas excep­tion : des affec­ta­tions tar­dives, des modi­fi­ca­tions au pied levé après la ren­trée, des signa­tures de contrat au milieu des vacances sco­laires, rien n’est fait pour atté­nuer le mépris ins­ti­tu­tion­nel subi par les per­son­nels. Ainsi le même constat : à chaque ren­trée, des élèves ne sont tou­jours pas accompagné·es et les moyens manquent.

Les annonces sala­riales de ces der­niers mois sont loin d’être suf­fi­santes. La nou­velle grille indi­ciaire, la créa­tion d’une indem­nité de fonc­tion et l’ac­cès à la prime infla­tion ne per­mettent tou­jours pas aux AESH de sor­tir de la pré­ca­rité et de vivre digne­ment de leur métier.
Le manque de candidat·es au recru­te­ment montre bien la perte d’at­trac­ti­vité du métier, offrant une rému­né­ra­tion infé­rieure au seuil de pau­vreté aux pre­miers échelons.

Tandis que l’Education natio­nale fait de l’école inclu­sive une vitrine, les AESH ne béné­fi­cient tou­jours pas de for­ma­tion suf­fi­sante et adap­tée. La mise en place des PIAL a au contraire dégradé l’accompagnement des élèves, en pri­vi­lé­giant une ges­tion comp­table et la mutua­li­sa­tion des per­son­nels. Les dis­cours minis­té­riels ne suf­fisent pas à mas­quer l’absence de moyens pour accueillir tou·tes les élèves à l’école (réduc­tion des effec­tifs par classe, adap­ta­tion des bâti­ments, recru­te­ment de per­son­nels, for­ma­tion de tou·tes…).

La défense des droits des AESH ne peut se pas­ser d’une défense de l’école inclu­sive et vice-versa.

Les AESH se voient tou­jours impo­ser des temps incom­plets à 24h, ce qui main­tient les per­son­nels, majo­ri­tai­re­ment des femmes, dans une grande précarité.
L’Education natio­nale s’obstine, avec la créa­tion d’un sta­tut d’ARE (fusion AED et AESH) à cher­cher des solu­tions pour aug­men­ter la charge de tra­vail et élar­gir les mis­sions. Or, c’est bien le la ques­tion du temps de tra­vail qu’il faut ques­tion­ner : nous ne vou­lons ni du double employeur, ni de cette “fusion” mais la recon­nais­sance d’un temps plein à 24h d’accompagnement.

Pour SUD édu­ca­tion, le com­bat des AESH est essen­tiel et nous le por­tons depuis des années ! Parce que nous pen­sons que seul le rap­port de force peut nous faire gagner, nous appe­lons ‑aux côtés de l’intersyndicale- les AESH et l’ensemble des per­son­nels de l’éducation à se mettre en grève le 3 octobre.

SUD édu­ca­tion appelle les AESH à s’organiser loca­le­ment, en assem­blée géné­rale, en col­lec­tif, pour éla­bo­rer des reven­di­ca­tions et construire la lutte au quotidien !

AESH : un vrai métier, un vrai statut, un vrai salaire !
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
SUD éducation revendique pour les AESH
  • la titu­la­ri­sa­tion sans condi­tion de concours, d’an­cien­neté ni de natio­na­lité de tou·tes les AESH dans un corps de fonc­tion­naire par la créa­tion d’un métier d’éducateur·trice sco­laire spécialisé·e ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de pro­gres­sion sala­riale à l’ancienneté, un salaire mini­mum à 2200 euros bruts (soit envi­ron 1870 euros nets, primes et indem­ni­tés comprises) ;
  • l’accès aux primes et indem­ni­tés dans les mêmes condi­tions et aux mêmes mon­tants que ceux fixés pour les autres per­son­nels (notam­ment l’in­dem­nité REP/​REP+) ;
  • la recon­nais­sance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement aux­quelles s’ajoutent les heures connexes pour
  • le tra­vail de pré­pa­ra­tion, de suivi et de concertation ;
  • l’a­ban­don des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véri­table for­ma­tion ini­tiale et conti­nue, sur temps de service ;
  • la créa­tion de bri­gades de rem­pla­ce­ment pour assu­rer le rem­pla­ce­ment des col­lègues absent·es ;
  • un droit à la mobi­lité, inter­aca­dé­mique et intra-académique.