Grève pour la défense des services publics (manifestation à GRENOBLE : départ 10h place Victor Hugo)

Quand

13 mai 2025 
10h00 – 12h30 

Place Victor Hugo à GRENOBLE
place Victor Hugo, GRENOBLE, 38000 

Type d’évènement

Le suc­cès de la mobi­li­sa­tion du 5 décembre n’a pas suffi à faire recu­ler les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs. François Bayrou a imposé à tou·tes les agent·es de la fonc­tion publique la baisse de l’indemnisation des congés mala­die ordi­naires et les prive éga­le­ment d’une indem­nité de garan­tie indi­vi­duelle du pou­voir d’a­chat (GIPA).

La casse du ser­vice public semble d’ailleurs être une prio­rité poli­tique pour le gou­ver­ne­ment. Le ministre de l’économie, Eric Lombard, a prévu une coupe bud­gé­taire de 40 mil­liards d’euros pour 2026. Alors qu’il pour­rait taxer les grandes entre­prises du CAC40 et les ultra riches, Emmanuel Macron et le gou­ver­ne­ment font le choix d’aggraver les inéga­li­tés sociales en pour­sui­vant une poli­tique ultra libérale.

Pour rap­pel, 40 700 foyers fis­caux consti­tuent les 0,1% les plus aisés de la popu­la­tion fran­çaise, avec un revenu annuel d’au moins 463 000 euros. Ces reve­nus ont connu une aug­men­ta­tion annuelle de 3 % (en plus de l’inflation) depuis 20 ans, alors que les reve­nus du reste de la popu­la­tion n’ont pro­gressé que de 0,5 %. La consé­quence directe de l’aggravation des inéga­li­tés fis­cales est la dégra­da­tion des ser­vices publics. Casser les ser­vices publics, c’est appau­vrir et fra­gi­li­ser tou­jours plus les per­sonnes les plus précaires.

Appauvrir la popu­la­tion par la casse des ser­vices publics, c’est lais­ser tou­jours plus de place aux idées racistes, sexistes, lgb­ti­phobes et vali­distes. En ouvrant un bou­le­vard à l’extrême droite, Emmanuel Macron prend le risque d’une arri­vée aux pou­voirs des par­tis les plus réac­tion­naires, met­tant en dan­ger toute une par­tie de la popu­la­tion et en pre­mier lieu les minorités.

Dans le sec­teur de l’éducation, ce sont encore des moyens en moins pour les élèves et les per­son­nels, alors que l’école publique subit les consé­quences d’une aus­té­rité au ser­vice des plus riches depuis plu­sieurs années. Si nous nous féli­ci­tons de l’abandon des 4000 sup­pres­sions de postes et l’abandon d’une par­tie des mesures du “choc des savoirs”, en par­ti­cu­lier le carac­tère obli­ga­toire du DNB pour en entrer en seconde, l’école reste tou­te­fois dans un état déplo­rable en rai­son d’un sous-​investissement de l’État et des réformes minis­té­rielles délé­tères suc­ces­sives. Pour SUD édu­ca­tion, il y a urgence à bâtir une école qui lutte contre les inéga­li­tés sociales en gagnant une vraie poli­tique d’éducation prio­ri­taire qui réin­tègre notam­ment les lycées et en obte­nant les moyens indis­pen­sables à la sco­la­ri­sa­tion de tou·tes les élèves dans le cadre de l’école inclusive.

Dans l’ESR, la bud­get 2025 est l’un des pires jamais connu depuis 20 ans et 3/​4 des uni­ver­si­tés sont en défi­cit. Et en un trait de plume le 26 avril, le gou­ver­ne­ment a de nou­veau sup­primé 500M€ de cré­dit à l’ESR. Le bud­get 2026 s’annonce dou­lou­reux pour les ser­vices publics et en par­ti­cu­lier l’ESR. Ces situa­tions sont lourdes de consé­quences pour les per­son­nels avec des sup­pres­sions de postes, le gel des cam­pagnes d’emploi, la sus­pen­sion de mesures indem­ni­taires, l’arrêt de chan­tiers de réno­va­tion du bâti… La LPR quant à elle ne répond pas aux besoins du ser­vice public et met en concur­rence les per­son­nels et la recherche.

SUD édu­ca­tion revendique : 

  • la sup­pres­sion de tout jour de carence ;
  • la sup­pres­sion de la baisse de l’indemnisation du congé mala­die ordinaire ;
  • le réta­blis­se­ment de la GIPA ;
  • la reva­lo­ri­sa­tion du point d’indice ;
  • des créa­tions d’emploi et un plan mas­sif de titularisation ;
  • la fin des attaques contre les agent·es de la fonc­tion publique.

SUD édu­ca­tion appelle tous les per­son­nels de l’Éducation natio­nale à se mettre mas­si­ve­ment en grève le mardi 13 mai pour défendre le ser­vice public et les condi­tions de tra­vail de ses agent·es.