Rassemblements pour la défense des droits des personnes migrantes (➡️ VIENNE : 18h30 cours Romestang côté Miremont /​GRENOBLE : 17h30 Place Félix Poulat, puis manifestation à partir de 18h30)

Quand

18 décembre 2023 
17h30 – 20h00 

Type d’évènement

Pour la défense des droits des personnes migrantes, contre la loi « Asile et immigration », toutes et tous dans la rue le 18 décembre

Rassemblements LUNDI 18 DÉCEMBRE :
➡️ VIENNE : 18h30 cours Romestang côté Miremont
➡️ GRENOBLE : 17h30 Place Félix Poulat, puis manifestation à partir de 18h30

Dans l’Éducation natio­nale et ailleurs, les droits des per­sonnes étran­gères ou des per­sonnes sup­po­sées comme telles s’amenuisent et sont sou­vent bafoués. Dans ce contexte, les dates de mobi­li­sa­tions natio­nales telles que le 18 décembre, jour­née inter­na­tio­nale des migrant-​e‑s, sont primordiales.

Dans l’Éducation natio­nale, l’année sco­laire a com­mencé sur fond de polé­mique isla­mo­phobe, avec une atten­tion por­tée sur l’autorisation ou non des robes longues ou « abayas », contri­buant à l’agenda du gou­ver­ne­ment qui stig­ma­tise celles et ceux qui ne seraient pas assez français·es plu­tôt que d’aborder les véri­tables pro­blé­ma­tiques pro­fes­sion­nelles que nous ren­con­trons comme le manque de moyens notam­ment humains.

Cette polé­mique de ren­trée n’est pas le fruit du hasard mais est enca­drée par deux attaques fron­tales contre les per­sonnes migrantes et une indif­fé­rence tou­jours plus grande à leur sort.

En effet, 2023 a été l’année de l’opération Wuambushu à Mayotte avec comme objec­tif de la part du gou­ver­ne­ment 24000 expul­sions (soit 400 par jour). Si les objec­tifs du gou­ver­ne­ment n’ont pas été rem­plis, notam­ment grâce à la mobi­li­sa­tion de dif­fé­rentes orga­ni­sa­tions et le recours à la jus­tice, 70 expul­sions par jour en moyenne entre avril et octobre ont été réa­li­sées et cinq quar­tiers ont été détruits. Plutôt que de s’intéresser aux pro­blèmes maté­riels ren­con­trés par les mahorais·es, comme le manque d’eau ou un accès très com­pli­qué à l’éducation, l’État fait des étranger·es les ennemi·es et choi­sit une poli­tique répres­sive injuste.

La fin de l’année 2023 quant à elle est mar­quée par le pas­sage de la loi Darmanin au Sénat avec, entre autre, la sup­pres­sion de l’AME (aide médi­cale d’État), l’obligation de jus­ti­fier 5 ans de pré­sence en France pour per­ce­voir des aides sociales, le réta­blis­se­ment du délit de séjour irré­gu­lier, le res­ser­re­ment des cri­tères du regrou­pe­ment fami­lial. Ce vote du Sénat qui va jusqu’à sup­pri­mer l’article 3 concer­nant le tra­vail, très contes­table mais perçu comme le volet le plus favo­rable de la loi, nous montre leur volonté de ne plus voir en autrui un être humain avec des droits mais de le réduire à une figure de l’étranger qui serait à reje­ter. Ce même Sénat a par ailleurs durci la loi ini­tiale en inté­grant une série de mesures contrai­gnantes pour les étudiant·es étrangers·es : ver­se­ment d’une « cau­tion de retour » pour obte­nir un visa, jus­ti­fier annuel­le­ment de « carac­tère réel et sérieux des études », ins­crire la majo­ra­tion des droits d’ins­crip­tion dans la loi… Si ces mesures sont votées par l’Assemblée natio­nale, cela consti­tuera une attaque majeure contre les étudiant·es étrangers·es . Même si le rejet du pro­jet de la loi à l’Assemblée com­plique fina­le­ment l’adoption de ce texte, celui-​ci reste pro­jet de loi est carac­té­ris­tique de l’agenda raciste et xéno­phobe du pou­voir en place et doit conti­nuer à être ardem­ment combattu.

Et cette inhu­ma­nité de nos diri­geants a déjà des consé­quences concrètes et inac­cep­tables avant le vote de cette nou­velle loi. Cet automne est, en effet, mar­qué par une crise du loge­ment, syno­nyme de mil­liers de per­sonnes à la rue dont des familles et des per­sonnes très vul­né­rables. Si cette crise du loge­ment ne concerne pas seule­ment les per­sonnes exi­lées, dans un cli­mat poli­tique de rejet de l’autre, elles en sont les pre­mières vic­times. Alors que l’État doit, selon la loi, assu­rer le loge­ment d’urgence de toutes les per­sonnes vul­né­rables, de natio­na­lité fran­çaise ou non, nous retrou­vons dans toutes les grandes villes des enfants très jeunes, nos élèves et leurs familles, des per­sonnes malades ou han­di­ca­pées, des femmes enceintes, etc, à la rue ame­nant dans cer­taines villes à l’occupation de gym­nases sur­peu­plés ou à des cam­pe­ments de fortune.

Dans ce contexte SUD édu­ca­tion revendique :

❎ le retrait du pro­jet de loi « Asile et immi­gra­tion » dit « loi Darmanin »

✅ le res­pect par l’État de ses propres lois concer­nant le loge­ment et en par­ti­cu­lier le loge­ment d’urgence.

✅ un accueil digne des per­sonnes migrantes et les moyens néces­saires pour accé­der à leurs droits : loge­ment, papiers, tra­vail pour toutes et tous 

✅ l’accès à une sco­la­rité publique, gra­tuite et éman­ci­pa­trice pour toutes et tous, sans condi­tion aucune. L’abrogation de “Bienvenue en France” et les frais d’inscriptions sup­plé­men­taires pour les étudiant·es étrangers·es.

📢 Pour cela, nous appe­lons à rejoindre toutes les mani­fes­ta­tions ou ras­sem­ble­ments qui auront lieu le 18 décembre pour défendre les droits des per­sonnes migrantes.

Rassemblements LUNDI 18 DÉCEMBRE :
➡️ VIENNE : 18h30 cours Romestang côté Miremont
➡️ GRENOBLE : 17h30 Place Félix Poulat, puis manifestation à partir de 18h30