La rĂ©novation du bĂąti scolaire ne doit pas ĂȘtre conditionnĂ©e
Ă lâadhĂ©sion au CNR !
La rentrĂ©e scolaire a Ă©tĂ© marquĂ©e par un fort Ă©pisode caniculaire qui a montrĂ© le retard pris par lâĂducation nationale dans sa nĂ©cessaire reconversion face Ă lâurgence Ă©cologique, face au dĂ©rĂšglement climatique. Ă la rentrĂ©e, le ministre de lâĂducation nationale a annoncĂ© dans la presse que les Ă©tablissements âles plus Ă©nergivores mais aussi ceux qui se sont engagĂ©s dans une dĂ©marche d'autoĂ©valuation et dâinnovation pĂ©dagogiqueâ seront prioritaires pour la rĂ©novation du bĂąti scolaire. Il avait dĂ©jĂ Ă©noncĂ© fin aoĂ»t, devant les recteurs, son intention de donner la prioritĂ© aux Ă©tablissements ayant construit un projet dans le cadre du Conseil national
de la refondation (CNR).
Nous espĂ©rons vivement que dans lâIsĂšre, les Ă©quipes et les usagĂšr-es nâauront pas Ă souffrir de cette gestion par la priorisation. En effet, la rĂ©novation et de dĂ©samiantage du bĂąti scolaire qui est une nĂ©cessitĂ©, et la rĂ©novation des passoires thermiques que sont les
Ă©coles et Ă©tablissements scolaires sont de la responsabilitĂ© du ministĂšre de lâĂducation nationale, pas celle des personnels.
Projet de loi de finance 2024
Le projet de Loi de Finance 2024 prĂ©voit la suppression de 2 193 postes dâenseignant·es dans lâenseignement public pour la rentrĂ©e 2024 : 1 709 postes sont supprimĂ©s dans le premier degrĂ© et 484 dans le second degrĂ© On compte dĂ©jĂ 7900 postes supprimĂ©s depuis 2017. Câest lâĂ©quivalent de 173 collĂšges supprimĂ©s depuis 2017.
Le gouvernement justifie les suppressions de postes enseignants par la dĂ©mographie et on note en effet une baisse du nombre dâĂ©lĂšves pour la rentrĂ©e 2024 : 62 260 Ă©lĂšves en moins dans le premier degrĂ© public et 20 400 dans le second degrĂ© public, soit 82 660 Ă©lĂšves en moins sur un total dâun peu moins de 12 millions. Comme il nous a Ă©tĂ© rappelĂ© Ă chaque ComitĂ© social lâan dernier que le nombre dâĂ©lĂšve diminuait, nous profitons de cette dĂ©claration pour rappeler Ă toute fin utile que remplir au maximum les classes (certes en tenant compte dâindicateurs sociaux) est un choix. ConcrĂštement, la baisse dĂ©mographique aurait pu permettre dâallĂ©ger les effectifs et par exemple, les RASED auraient pu ĂȘtre reconstituĂ©s.
13 octobre dans la rue
Dans un contexte de forte inflation et alors que le coĂ»t de la vie, et notamment de lâalimentation mais Ă©galement du logement et de lâĂ©nergie, ne fait quâaugmenter, il y a au contraire urgence Ă un meilleur partage des richesses ! Le projet de loi de finance (PLF) et le projet de loi de financement de la SĂ©curitĂ© sociale (PLFSS) vont entrer en discussion au parlement il y a urgence Ă faire dâautres choix
de sociĂ©tĂ© : plutĂŽt que des milliards pour les entreprises du CAC 40 qui font des profits record et dĂ©truisent la planĂšte, il faut renforcer les services publics, lâhĂŽpital et engager la transition Ă©cologique.
SUD Ă©ducation 38 appelle Ă poursuivre cette dynamique dâorganisation, Ă se rĂ©unir sur les lieux de travail, Ă construire des mobilisations, Ă participer au Tour de France pour la SantĂ©, et Ă converger le 13 octobre Ă lâappel de toute lâintersyndicale.