📎 DĂ©claration liminaire CSA 12 octobre 2023

La rĂ©novation du bĂąti scolaire ne doit pas ĂȘtre conditionnĂ©e
Ă  l’adhĂ©sion au CNR !

La rentrĂ©e scolaire a Ă©tĂ© marquĂ©e par un fort Ă©pisode caniculaire qui a montrĂ© le retard pris par l’Éducation nationale dans sa nĂ©cessaire reconversion face Ă  l’urgence Ă©cologique, face au dĂ©rĂšglement climatique.
À la rentrĂ©e, le ministre de l’Éducation nationale a annoncĂ© dans la presse que les Ă©tablissements “les plus Ă©nergivores mais aussi ceux qui se sont engagĂ©s dans une dĂ©marche d'autoĂ©valuation et d’innovation pĂ©dagogique” seront prioritaires pour la rĂ©novation du bĂąti scolaire. Il avait dĂ©jĂ  Ă©noncĂ© fin aoĂ»t, devant les recteurs, son intention de donner la prioritĂ© aux Ă©tablissements ayant construit un projet dans le cadre du Conseil national
de la refondation (CNR).

Nous espĂ©rons vivement que dans l’IsĂšre, les Ă©quipes et les usagĂšr-es n’auront pas Ă  souffrir de cette gestion par la priorisation. En effet, la rĂ©novation et de dĂ©samiantage du bĂąti scolaire qui est une nĂ©cessitĂ©, et la rĂ©novation des passoires thermiques que sont les
Ă©coles et Ă©tablissements scolaires sont de la responsabilitĂ© du ministĂšre de l’Éducation nationale, pas celle des personnels.

Projet de loi de finance 2024

Le projet de Loi de Finance 2024 prĂ©voit la suppression de 2 193 postes d’enseignant·es dans l’enseignement public pour la rentrĂ©e 2024 : 1 709 postes sont supprimĂ©s dans le premier degrĂ© et 484 dans le second degrĂ© On compte dĂ©jĂ  7900 postes supprimĂ©s depuis 2017. C’est l’équivalent de 173 collĂšges supprimĂ©s depuis 2017.

Le gouvernement justifie les suppressions de postes enseignants par la dĂ©mographie et on note en effet une baisse du nombre d’élĂšves pour la rentrĂ©e 2024 : 62 260 Ă©lĂšves en moins dans le premier degrĂ© public et 20 400 dans le second degrĂ© public, soit 82 660 Ă©lĂšves en moins sur un total d’un peu moins de 12 millions. Comme il nous a Ă©tĂ© rappelĂ© Ă  chaque ComitĂ© social l’an dernier que le nombre d’élĂšve diminuait, nous profitons de cette dĂ©claration pour rappeler Ă  toute fin utile que remplir au maximum les classes (certes en tenant compte d’indicateurs sociaux) est un choix. ConcrĂštement, la baisse dĂ©mographique aurait pu permettre d’allĂ©ger les effectifs et par exemple, les RASED auraient pu ĂȘtre reconstituĂ©s.
13 octobre dans la rue

Dans un contexte de forte inflation et alors que le coĂ»t de la vie, et notamment de l’alimentation mais Ă©galement du logement et de l’énergie, ne fait qu’augmenter, il y a au contraire urgence Ă  un meilleur partage des richesses !
Le projet de loi de finance (PLF) et le projet de loi de financement de la SĂ©curitĂ© sociale (PLFSS) vont entrer en discussion au parlement il y a urgence Ă  faire d’autres choix
de sociĂ©tĂ© : plutĂŽt que des milliards pour les entreprises du CAC 40 qui font des profits record et dĂ©truisent la planĂšte, il faut renforcer les services publics, l’hĂŽpital et engager la transition Ă©cologique.

SUD Ă©ducation 38 appelle Ă  poursuivre cette dynamique d’organisation, Ă  se rĂ©unir sur les lieux de travail, Ă  construire des mobilisations, Ă  participer au Tour de France pour la SantĂ©, et Ă  converger le 13 octobre Ă  l’appel de toute l’intersyndicale.