📜 Communiqué – A Vienne : grève dans les lycées professionnels

Aujourd’hui les lycées professionnels sont en grève pour exiger le retrait du projet de réforme de la ministre déléguée Carole Grandjean : des enseignant.es et des AESH d’Ella Fitzgerald, Galilée et Robin syndiqué.es SUD éducation, CGT, SNETAA-FO et non syndiqué.es s’unissent pour protester contre un projet qui veut réduire considérablement le nombre total des heures de cours. En 15 ans les heures de cours ont drastiquement diminué, passant de 3 728 h avant 2009 à 1 729 h avec cette réforme qui touche souvent des élèves aux acquis scolaires fragiles et au parcours social vulnérable.

De plus, cette réforme prévoit d’aligner les formations nationales sur le bassin d’emploi. Des dizaines de formation sont menacées de fermeture.

Que vaut un diplôme avec un contenu local ? Rien, car il n’est pas reconnu dans les conventions collectives. C’est la promesse de futures baisses de salaire pour les élèves mais aussi une pression sur l’évolution des salaires pour tous et toutes les salarié.es de ce pays.

Les poursuites d’études seront réduites ainsi que la possibilité d’évoluer dans la vie professionnelle.
En modifiant l’année de terminale, ce projet organise une inégalité de fait entre les élèves, risquant aussi d'augmenter le décrochage de fin de parcours et de baisser le taux de réussite des jeunes au diplôme : certain.es élèves maintenu.es en lycée bénéficieront de la proximité de leurs enseignant.es quand celles et ceux en stage seront privé·es d’une période qui se veut être une préparation aux études supérieures. Ce sont en réalité des centaines d’heures de cours disciplinaires qui seront supprimées.

Les conséquences sociales et politiques sont très inquiétantes : elles renforcent les inégalités, perturbent la transmission d’une culture commune nécessaire à la cohésion sociale. La mission du lycée professionnel en serait modifiée.
Afin de préparer les conditions de retrait du projet, les enseignant.es de ces trois lycées de Vienne souhaitent alerter les élèves, leurs parents, les élus et toute la population des conséquences néfastes de ce projet.

Un comité de lutte unitaire est constitué depuis l’année dernière.

contre la réforme du lycee pro