Une mobilisation d’ampleur est actuellement en cours au sein de l’Institut d’Études Politiques de Grenoble contre l’externalisation du service de nettoyage de l’IEP. Ce lundi midi, les étudiant·es ont décidé de se mobiliser, conjointement avec les syndicats représentants du personnel, contre l’externalisation du nettoyage à l’IEP. Une journée d’action aura lieu ce mercredi 21 février à l’IEP pour manifester notre mécontentement contre cette décision qui a pour principale conséquence de mépriser et précariser les agent·es de nettoyage.
Quelques éléments de contexte :
- Le service nettoyage de l'IEP est menacé de disparition. La direction veut externaliser l'entretien auprès d'une entreprise privée extérieure à l'établissement sans avoir tenu son engagement de négocier avec les syndicats représentants du personnel. Le 8 janvier, le CSA a ainsi été simplement informé du choix de cette externalisation.
- Pour l'heure, les contrats liant les agent·es du service avec l'IEP se terminent au 29 février, laissant une grande incertitude pour ces agent.es sur leur avenir. Le projet d'externaliser se présente ainsi comme une exclusion du personnel de nettoyage de la communauté de travail que nous constituons, toutes et tous, au sein de l'IEP. Nous affirmons au contraire que les agent.es du service nettoyage ont un rôle essentiel dans la vie collective de l'établissement.
- Nous savons que les expériences d’externalisation se soldent par la dégradation des conditions de travail et de vie des agent.es d’entretien. Le triste exemple de l’externalisation réalisée à l’UGA en témoigne (précarisation des agent·es, exclusion des agent·es d’entretien du collectif de travail, usure accélérée des agent·es car les sociétés prestataires imposent une intensification du travail)
En prétendant « construire l’administration du XXIe siècle », la Direction témoigne finalement d’une conception archaïque du travail de nettoyage, conçu comme une simple marchandise que des prestataires extérieurs pourraient fournir. Cette conception témoigne d’une incapacité à penser un collectif de travail stable dans l’IEP.
Ce projet d’externalisation est aussi le symptôme d’un malaise plus général au sein de cet établissement. En effet, un récent questionnaire sur les conditions de travail au sein de l’établissement a révélé l’ampleur des situations de souffrances vécues par les agents depuis deux ans : près d’un quart disent avoir été en arrêt maladie pour des raisons liées à leur travail, plus de la moitié estiment que la parole est « rarement ou jamais libre » au sein de l’IEP.
suite à la mobilisation du 21/02/2024, 3 étudiant·es ont été sanctionné·es. Retrouvez ci-dessous le communiqué de la CGT et de la section IEP de SUD éducation :
