đŸš© bilan de la mobilisation AESH du 3 octobre 2023

 

Situation depuis la rentrée de septembre 2023 dans l'Académie de Grenoble

 

Cette rentrée à Grenoble, nous, AESH, nous retrouvons encore à subir des situations inacceptables qui nous mettent en situation de précarité :

  • problĂšmes de paie : primes non versĂ©es, salaires versĂ©s partiellement, etc ;
  • certaines d'entre nous attendent de signer notre CDI et nous nous voyons contraintes de travailler sans contrat et sans rĂ©munĂ©ration en Septembre le temps que notre dossier soit rĂ©gularisé ;
  • absence de rĂ©ponse par la boite mail « contact aesh » du rectorat ;
  • des abus de pouvoir de certaines AESH rĂ©fĂ©rentes qui peuvent se traduire pour une partie par le non respect des vƓux des AESH ainsi que par des informations de derniĂšre minute quant Ă  un changement d’établissement ou d’emploi du temps, des directions d’établissements qui imposent Ă  des AESH d’accompagner des Ă©lĂšves non notifiĂ©s et/ou des AESH qui accompagnent entre 5 et 8 Ă©lĂšves en mĂȘme temps 
 et la liste est encore longue.

Nous sommes un des piliers de l'école, nos compétences techniques sont essentielles au bon accompagnement des élÚves, mais malheureusement le gouvernement fait le choix de nous maintenir dans la pauvreté et la précarité.

 

GrĂšve et mobilisation du 3 octobre 2023

Un appel national Ă  la grĂšve pour les droits des AESH avait Ă©tĂ© lancĂ© Ă  l’initiative d’une intersyndicale comprenant la CGT, FO, FSU, SNALC, SNCL, Sud-education, et a Ă©tĂ© repris localement Ă  Grenoble. L'intersyndicale de Grenoble avait demandĂ© une audience auprĂšs du Rectorat.

Ce mardi 3 octobre, Ă  Grenoble, nous Ă©tions une cinquantaine de personnes Ă  nous retrouver Ă  12h devant le Rectorat. Nous avons pu discuter, Ă©changer entre collĂšgues, puis, Ă  13h30, des prises de paroles ont eu lieu : rappel des revendications, bilan de la rentrĂ©e pour les AESH Ă  Grenoble, prise de parole d’AESH en colĂšre, prise de parole de l’association « Handi-moi tout » , lecture d’une lettre d’AESH en rĂ©ponse Ă  celle de Gabriel Attal. Une AG Ă©tait prĂ©vue, malheureusement elle n'a pas pu se tenir Ă©tant donnĂ© que le rectorat nous Ă  informĂ© de son accord pour l’audience la veille Ă  21h , mais nous pourrions en organiser une nouvelle rapidement avec les AESH motivĂ©.es.

Il y avait aussi une dizaine d’ATSEM avec nous devant le Rectorat afin de dĂ©noncer leurs conditions de travail, leur manque de reconnaissance, et leurs faibles indemnisations et primes, mais puisque leurs contrats sont effectuĂ©s avec la Ville, leurs syndicats n’ont pas pu porter leurs revendications lors de l’audience au Rectorat.

D'autres rassemblements ont eu lieu dans le 38, comme Ă  Voiron oĂč une quinzaine d'AESH ont tenu un piquet de grĂšve devant le lycĂ©e Ferdinand Buisson, pour dĂ©noncer la maltraitance administrative et institutionnelle qu'elles subissent.

Audience au rectorat du 3 octobre

Pendant le rassemblement, une délégation inter-syndicale a été reçue en audience au Rectorat durant 2h. Deux d'entre nous étaient présent.es.

Ce qui ressort de cette audience :

  • Le Rectorat connaĂźt nos revendications, mais semble n’avoir que peu d’informations sur les dĂ©cisions qui seront prises nationalement concernant les PIAL, ou encore le statut d’ARE. Nous restons donc encore dans le flou quant Ă  ces possibles rĂ©formes.
  • Ce qui est ressort Ă©galement, ce sont des grands dysfonctionnements de l’administration, qui ont des rĂ©percutions directes sur la prĂ©caritĂ© des AESH. En effet, le Rectorat doit traiter plus de 2300 contrats en transferts (CDIsation, changement de quotitĂ© horaire, etc.) mais n’a pas les moyens d’y rĂ©pondre rapidement car leurs effectifs sont trop faibles avec un grand turn over, et ont un logiciel informatique qui n’est pas adaptĂ© ou fonctionne mal. Cela se traduit donc par des erreurs de quotitĂ© horaires, des rĂ©ponses par mail qui tardent ou n’arrivent jamais, des salaires de misĂšre, ou des trop perçus qui seront repris. Face Ă  cela, les AESH doivent entreprendre des parcours administratifs longs et difficiles, seulement afin de faire valoir leur droit, et percevoir leur salaire, sans lequel il est impossible de boucler les fins de mois.
  • Concernant la prime pour le pouvoir d’achat, il a Ă©tĂ© confirmĂ© qu’elle serait versĂ©e entre octobre et novembre, au prorata de la quotitĂ© de travail de chaque contrat.
  • A propos des PIAL, aucune rĂ©ponse n’a Ă©tĂ© apportĂ© concernant l’abus de pouvoir de certaines AESH rĂ©fĂ©rentes, et il n’a pas Ă©tĂ© mentionnĂ© la dĂ©responsabilisation des supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques qui s’appuient sur l’intermĂ©diaire des PIAL pour faire tampon.
    Il a Ă©tĂ© mentionnĂ© un recueil de besoin dans les PIAL, ainsi qu’une prochaine enquĂȘte dans les PIAL afin de dĂ©terminer si le PIAL est efficace ou dĂ©ficient. Les AESH rĂ©fĂ©rentes auront une journĂ©e de formation le 22 novembre 2023.
  • Quand Ă  la demande de revalorisation salariale et l’augmentation des quotitĂ© horaire pour les contrats en dessous de 24h, l’administration rappelle que certaines AESH refusent d’augmenter leur quotitĂ© horaire ce qui expliquerait leur faible niveau de salaire. Cette rĂ©ponse ignore une fois de plus le fait que si le statut d’AESH Ă©tait reconnu et mieux rĂ©munĂ©rĂ©, si les EDT Ă©taient fixes et stables, et Ă©tablis avec les AESH, peut-ĂȘtre que cela serait plus simple et envisageable d’y consacrer une plus grande partie de sa semaine. A aucun moment, la problĂ©matique des AESH qui se voient refuser leur augmentation de quotitĂ© horaire, et qui sont maintenues dans la prĂ©caritĂ©, n'a Ă©tĂ© abordĂ©. Alors que cela touche une grande partie d'entre nous.
  • Reconnaissance du fait que les accompagnements sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus lourds, et que ce n’est pas normal d’accompagner des Ă©lĂšves non-notifiĂ©s.
  • Formation continue Ă  Ă©laborer.

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